Le français n'est pas ma langue maternelle, je suis encore en train de l'étudier. Je traduis mes fanfictions juste pour m'entraîner. J'espère que ce soit au moins compréhensible. Ne soyez pas trop durs avec moi :')
Boku ja nai koi ni wa deawanai de
(Tu ne rencontreras jamais un amour à part de moi)
« Tu semblais débile, Hikka. »
« Eh bah Yu, tu semblais une vierge. »
« Ça me convient pas du tout. »
« J’espère bien. Ça serait bizarre si t’étais vierge, pourquoi j’aurais passé les dernières années de ma vie en te bais… »
« S’il vous plaît ! » Yuri arrêta Hikaru et se retourna pour jeter un sale œil à Yuto et à lui.
Yaotome gloussa.
« Désolé. J’essayais juste de faire une considération. Par ailleurs, t’as de plus gros problèmes, ton petit copain semblait sans doute une prostituée bon marché. » il lui dit, indiquant Yuya avec un signe de tête.
Le plus vieux d’entre eux était en train de conduire, et franchement il avait hâte de laisser les deux chez eux.
Avec du recul, cela avait été une très mauvaise idée, d’aller dans la même voiture.
« Fais pas ça. » il murmura à son petit copain, assis à côté de lui, quand il s’aperçut qu’il était prêt à hurler contre Hikaru. « On est presque là. » dit-il ensuite aux deux assis derrière, incapable de cacher le soulagement dans la voix.
« Merci pour nous avoir pas abandonné au bon milieu de la route, Yuya. Je dois encore lui apprendre à se porter bien avec les gens. » Yuto se moqua de son petit copain et gloussa quand Hikaru frappa sa nuque.
Après quelques minutes Yuya arrêta finalement la bagnole, puis il se retourna et sourit.
« Je suppose qu’on ira séparément la prochaine fois qu’on doit filmer ensemble. » dit-il, et heureusement il rata la réponse d’Hikaru, parce que Yuto fut vite à le faire descendre.
Une fois seuls, Yuri soupira.
« Quelqu’un devrait bien apprendre à Hikaru comment parler au monde. » dit-il, avec une grimace. Après, de toute façon, il gloussa. « Même si, navré de dire ça… tu semblais vraiment un peu une prostituée bon marché. »
Yuya n’arriva à faire qu’un demi-sourire ; il continua à se concentrer sur la route, en tapotant les doigts sur le volant, et Yuri était avec lui depuis assez de temps pour reconnaître les signes.
Il était en colère pour quelque chose.
Probablement avec lui.
Donc il passa le reste du voyage vers la maison en essayant de penser à ce qu’il pouvait avoir fait, parce qu’il pouvait jurer que rien ne s’était passé pendant le tournage, ni depuis qu’ils étaient partis.
Ils ne se dirent rien jusqu’à ils furent dans la maison, et Chinen était encore ignorant.
Il soupira lourdement, il enleva ses chaussures et mit les pantoufles.
Il espéra juste qu’il s’agissait plutôt de l’une des mauvaises humeurs de Yuya, celles qui ne duraient jamais trop longtemps, surtout parce qu’il savait bien comment les faire passer.
Il atteignit son petit copain dans la salle de bain, et il gloussa quand il le vit se contrôler dans le miroir à la recherche de traces résiduelles de maquillage.
« Ils ont fait un bon boulot, t’inquiète pas. » il lui assura, en se mettant derrière lui et en laissant que sa tête apparaissait dans le miroir par-dessous le bras du plus vieux.
Yuya lui fit un sourire forcé, puis il recula et indiqua la douche avec un signe de tête.
« Je pensais me laver. Tu sais, je veux être sûr d’enlever toutes traces de prostituée bon marché. » il plaisanta, mais il ne sourit pas.
Yuri fronça les sourcils, il croisa les bras et ne quitta pas la salle de bain.
« T’es en colère pour ça ? C’était pas nécessairement un truc négatif. » il essaya de dire.
Au moins, Yuya gloussa à ça.
« Bien sûr. En effet, j’avais du mal à décider si j’étais plus flatté par bon marché ou prostituée. » il plaisanta, puis il plaça la main sur le visage du plus jeune et s’abaissa pour l’embrasser. « T’énerve pas, Yu. Je suis pas en colère avec toi. » il le rassura.
Chinen le regarda droit dans les yeux, comme pour établir s’il était sincère ou pas.
« Alors quoi ? T’es évidemment de mauvaise humeur. Ça a été Hikaru ? Il a été impossible, mais il l’est la plupart des fois. » il enquêta.
Takaki secoua la tête et soupira.
« C’est rien d’important. Mais, même s’il l’était, je crains que ça devra attendre jusqu’à après la douche. » il lui dit, puis il le poussa fermement dehors de la salle de bain. « Tu peux rester là à méditer sur quoi faire ce soir. T’as carte blanche, tant qu’il s’agit pas de manger un truc sucré, parce que je pense franchement que je finirais à l’hôpital. » il lui dit, puis il lui envoya un bisou et ferma la porte.
Yuri fit une grimace.
Eh bien, il n’était pas en colère avec lui, c’était un bon début.
Il regarda la montre, et il était encore assez tôt ; il aurait donc dû faire quelque chose pour résoudre le problème avant d’aller au lit, ou il risquait passer toute la soirée avec Yuya qui boudait, et c’était le truc au monde qu’il aimait le moindre.
Il se changea, en écoutant les bruits qui venaient de la douche, et pour une fois il regretta les chansonnettes que Yuya chantait quand il était de bonne humeur.
Alors il soupira, il décida que ça ne valait pas la peine de l’attendre là, et il se dirigea vers la cuisine.
Du thé vert. Cela semblait un bon premier pas, vue combien ils avaient mangé.
Bien que l’idée qu’avaler quelque chose lui donnait la nausée, il était sûr que ça allait l’aider à ne vomir pas le parfait, la crème brûlée, le gâteau, le miel et…
Il aurait mieux valu arrêter de penser à la journée qu’il venait de passer.
Il mit à ébullition l’eau et il alla s’asseoir à la table, en s’écroulant sur elle, complétement épuisé. Il se leva pour faire infuser le thé, puis il revint à la position initiale et décida d’attendre Yuya comme ça, trop fatigué pour penser à un truc plus compliqué que préparer du thé.
Il n’entendit pas le plus vieux entrer dans la pièce, donc il sursauta quand il sentit ses mains sur les hanches.
« Merde, Yuu. » il se plaignit.
« Tu dormais ? » demanda Takaki, vaguement amusé, et il s’assit avec lui, en versant le thé dans les tasses que Yuri avait déjà mis sur le plateau.
« Non. J’ai pas envie de dormir, je suis juste… » Chinen fit une pause pour chercher le bon mot. « Sans forces. Oui, c’est comme ça que je me ressens. » il fit une grimace. « Je croyais que le sucre donnait énergies. Apparemment c’est pas le cas après le centième morceau. » il se plaignit, en commençant lentement à siroter la boisson, en se sentant en effet mieux avec la chaleur.
Yuya sourit, il tendit la main et commença distraitement à caresser avec les doit le dos de celle de Yuri.
Ils continuèrent pendant un moment à boire le thé en silence, puis Chinen s’abaissa et embrassa les doigts du plus vieux, pour ensuite lever les yeux vers lui.
« Yuu ? » il demanda, et il n’eut pas besoin d’ajouter rien d’autre.
Le plus vieux soupira, mal à l’aise.
« C’est débile. » dit-il, un air suppliant, comme s’il lui demandait de ne lui faire pas dire ça.
« Eh bah, t’as eu tes moments d’idiotie depuis qu’on est ensemble. Pour quelque raison, je suis sûr que ça atteindra pas son sommet maintenant. » répondit Chinen, impitoyable.
Yuya lui jeta un sale œil, mais cela fut plus un réflexe, l’observation ne le gêna pas vraiment.
« Très bien. » il dressa son dos et rangea les lunettes sur son nez. « Ça a été cet homme. »
Yuri fit une expression confuse.
« Eh bien, évidemment. Cet homme, comment a-t-il osé.. » il fit une pause et bondit. « Tu dois être un peu plus spécifique, Yuuyan. »
« Ce mec, au deuxième restaurant où on est allés. Celui à qui on a demandé qui était la plus mignonne. » clarifia Yuya, maintenant plus irrité.
« Quoi ? Tu voulais être la plus mignonne ? On a pas déjà établi que tu semblais » il s’arrêta quand il eut une révélation soudaine. Puis, il éclata de rire.
« Maintenant tu peux comprendre pourquoi j’ai du mal à te dire quoi que ce soit. » marmonna Yuya, puisque le plus jeune n’arrêta pas de rire.
Ça lui prit du temps pour être assez en contrôle pour répondre ; et, malgré le rire, quand il le fit il faillit être tendre.
« Et donc… t’es jaloux ? » il demanda, pour confirmer ses suspects.
Yuya hocha la tête une fois, les yeux fixés sur la table.
Yuri sourit et déplaça la chaise pour être plus près de lui.
« Eh bah, je peux pas me dire ça tout seul, mais je crois qu’il essayait que d’être gentil. À mon avis, en ce qui concerne être mignonne, je pense que Yuto était la meilleure. Qu’en penses-tu ? » il provoqua le plus vieux, que finalement leva la tête et le regarda.
« Sois pas débile, Yuri. » dit-il, dents serrées. « T’es toujours le plus mignon. » il fit une grimace. « Eh bien, en effet la plupart de fois t’es le meilleur dans tout ce qu’on fait. » il admit.
Yuri rit sincèrement, en s’approchant encore plus du visage de Yuya.
« T’es aussi pas objectif, Yuu. » il lui fit remarquer.
« Je crois pas. Apparemment, j’étais pas le seul à penser ça. » dit le plus vieux tout de suite, en haussant un sourcil et en le regardant comme pour le défier à nier ça.
Yuri soupira.
« D’accord. Ce mec devait être autant fou que toi. Alors quoi ? Quel est le problème, même s’il a pensé que j’étais mignon ? »
Yuya y pense pendant un seconde, puis il haussa les épaules.
« Je sais pas pourquoi ça m’a tellement dérangé. Je veux dire, c’est assez gênant quand quelqu’un fait du plat à mon petit copain, n’est-ce pas ? » il demanda, et c’était le tour de Yuri d’y réfléchir.
« Je suppose que t’as raison. » dit-il enfin. « Je pense que s’il avait dit que c’était toi, je m’en serais pris à lui aussi. Mais, Yuya, pendant un seconde. Puis j’aurais pensé que peu importe, parce qu’il est qu’un mec qu’on verra plus jamais dans notre vie. » il expliqua, logique.
Yuya fit un son ironique, puis il mit les bras autour de sa taille, il le leva et le fit asseoir sur ses jambes.
« Tu te rends compte que c’est pas la même chose, n’est-ce pas ? » il demanda, la voix basse. Il ne paraissait pas en colère ni triste. Rendu, Chinen aurait dit.
« Ça veut dire quoi, c’est pas la même chose ? »
Yuya se pencha vers l’avant, il embrassa sa joue et se déplaça jusqu’à sa bouche, où il s’attarda pendant un moment avant de répondre.
« Je sais que c’est quelqu’un qu’on verra plus jamais. Évidemment, c’est le truc raisonnable à dire. Mais il s’agit pas de ça. À chaque fois que j’entends quelqu’un commenter sur toi, je me souviens du fait que tu te trompes : je suis pas fou, Yuri. Tu es beau. Et… » il fit une grimace. « Je crois que c’est pour ça que tu peux pas t’identifier à la façon dont je me ressens à ce moment. C’est une espèce d’impotence. Il y a rien que je puisse faire ou dire, t’es ce que t’es. Et je suis ce que je suis. » il ajouta, en rougissant légèrement.
Oh.
C’était donc ça.
Des années. Ça avait pris des années à Yuri pour faire comprendre à Yuya que la balance entre eux ne penchait par aucun des deux côtés. Des années pour essayer de lui faire mettre dans cette tête de mule qu’il n’était rien de spécial, qu’il n’était pas tout ce que le plus vieux pensait.
Être là, après si longtemps, et réaliser que Takaki avait encore les mêmes problèmes, ça le faisait sentir à mi-chemin entre frustré et triste.
« Yuya. » dit-il, incroyablement sérieux. « Franchement, je croyais qu’on aura plus mené cette discussion. Je te crois quand tu me dis que tu me vois beau. Je me doute, mais je te concède quand même, que d’autre monde puisse me trouver beau. » il fit une pause et prit une grande respiration. « Donc, s’il te plaît, est-ce que tu pourrais avoir la décence de croire à moi ? Je pense sérieusement que tu sois merveilleux. J’aime bien chaque détail de ton visage, de ton corps. J’aime tes mains, j’aime tes yeux. J’aime ton sourire. Il y a aucun autre mec sur Terre que je trouverai jamais autant beau que toi. » et même s’il savait qu’il aurait dû être un peu moins ronflant, c’était ce qu’il pensait vraiment, donc il continua. « Mais ça a aucune importance, Yuuyan. Parce que tu pourrais bien être le vilain petit canard et moi un truc formidable. T’oublies quand même un détail fondamental. » il mit les bras autour du cou du plus vieux et appuya le front contre le sien. « Je suis à toi, Yuya. Je t’appartiens, et il y a personne au monde à qui je me donnerais si bien volontiers. Donc, vraiment, à quoi bon être jaloux ? Je serai avec toi jusqu’à ce que tu me voudras. Donc, en effet, la balle est dans ton camp. » il déclara, en rougissant légèrement.
Yuya le regarda dans les yeux. Il ne semblait pas avoir l’intention d’insister et dire que Yuri ce trompait.
« Donc il y a pas de balle. » murmura-t-il, en l’embrassant et en parlant contre ses lèvres. « Je vais nulle part et, s’il dépend vraiment de moi, toi non plus. » il soupira, en le gardant proche et en l’enveloppant dans ses bras. « Je suis désolé, Yuri. Je suis désolé si je suis comme ça. C’est juste que… » il gloussa, embarrassé. « Ça arrive, tu sais. Peu importe combien de temps je passe avec toi, parfois il arrive encore que je te regarde et m’étonne pour à quel point je te trouve… » il ne finit pas et secoua la tête. « J’y peux rien. Mais je peux te promettre que je vais essayer d’être plus jaloux pour des trucs tellement débiles. » il l’embrassa plus profondément. « Je t’aime, Yuri. »
Le plus jeune sourit, puis il leva les yeux au ciel.
« Idiot. Est-ce que c’est pas la seule chose qui compte ? »
Yuya le serra à nouveau dans ses bras, il embrassa son cou, il inspira son parfum et fit un son de béatitude.
« À moi. » murmura-t-il, satisfait.
Yuri rit et recula un peu.
« Bien sûr que je suis à toi. Mais, franchement Yuuyan, c’est bon qu’après tout ce temps il te faut encore te souvenir de ça. Ça me fait sentir comme si notre relation était toujours nouvelle. » dit-il, en se moquant un peu de lui. Il se mit debout et s’étira. « Je pense que je mérite une douche aussi. Maintenant je suis vraiment fatigué. » dit-il, avec une grimace. « Oh, j’ai failli oublier. » il s’arrêta sur le seuil et gloussa. « En vérité, je crois que ce mec au restaurant avait des problèmes très graves. Je sais pas pourquoi, mais j’étais sans doute celui qui ressemblait moins de tous à une fille. Vous devriez vraiment y penser. » dit-il quittant la pièce, tout en chantant allègrement l’une des chansonnettes de Yuya.
La balance était à nouveau à sa place, pour l’instant.
Il savait que ça n’allait pas durer, mais il s’en fichait ; il aurait continué à dire à Yuya encore un million de fois qu’il était beau.
Cela n’était pas du tout mal.